CONTEXTE DU PROJET DE THÈSE
La capacité à produire une force maximale dépend de la vitesse à laquelle cette force est générée. L’étude de la relation entre la capacité à produire une force et la vitesse du mouvement lors d’efforts maximaux est un moyen de comprendre les limites mécaniques qui contraignent la production de la force. Ainsi, les propriétés mécaniques musculaires peuvent être étudiées à partir des relations force-vitesse. L’établissement de ces relations est devenu un moyen essentiel à l’évaluation des qualités musculaires d’un individu tant dans le domaine sportif que médical. Depuis plusieurs décennies, les relations force- vitesse associées aux mouvements in vivo sont décrites par des relations linéaires. La vitesse maximale de contraction à vide (V0), la force maximale isométrique théorique (F0) ainsi que la puissance maximale (Pmax) qu’un individu est capable de produire nous renseignent sur l’orientation à prendre lors d’un entraînement et/ou lors d’une prise en charge à portée rééducative.
OBJECTIFS DU PROJET DE THÈSE
Les relations force-vitesse peuvent aisément être obtenues à partir de mouvements mono- et pluri-articulaires n’impliquant principalement que les membres inférieurs (i.e., le squat) ou les membres supérieurs (i.e., le développé couché). Toutefois, à notre connaissance, aucune étude ne s’est intéressée à des mouvements faisant intervenir l’ensemble du corps (i.e., mouvement incluant les membres supérieurs, inférieurs et le tronc). On peut supposer que la relation force-vitesse resterait linéaire dans ces conditions, mais on peut s’interroger sur les effets de l’intervention de plusieurs groupes musculaires, issus des membres inférieurs, supérieurs et impliquant le tronc sur l’évolution de cette relation.
Par ailleurs, peu d’études se sont intéressées à l’impact de la fatigue neuromusculaire et des dommages musculaires sur les relations force-vitesse mono- et pluri-articulaires. Il a été cependant montré qu’une diminution significative de la force, en comparaison de la vitesse maximale, induisait une diminution significative de puissance. De la même manière, l’effet de la fatigue et/ou des dommages musculaires ou de l’entraînement d’un groupe musculaire dominant sur la relation force- vitesse d’un mouvement pluri-articulaire reste encore méconnu.
Les objectifs de ce projet de thèse seront donc i) de caractériser les relations force-vitesse d’un mouvement pluri-articulaire impliquant l’ensemble de la chaîne segmentaire d’un individu, ii) d’évaluer les influences de la fatigue, des dommages musculaires ou de l’entraînement sur les relations pluriarticulaires préalablement caractérisées, ainsi que l’impact de la fatigue, des dommages et de l’entraînement d’un seul groupe musculaire sur les relations force-vitesse du mouvement pluri- articulaire dans son ensemble.
COMPÉTENCES ATTENDUES CHEZ LE CANDIDAT
– Titulaire d’un master recherche en STAPS (e.g., physiologie, biomécanique et/ou neuroscience)
– Connaissances théoriques sur la biomécanique (e.g., relations force-vitesse) et/ou la physiologie (fatigue neuromusculaire)
– Maîtrise des méthodes d’analyse du mouvement et/ou des méthodes de mesure des capacités de production de force et/ou des approches neuromusculaires (stimulation électrique nerveuse ou musculaire)
– Des compétences dans le domaine du traitement des données à l’aide de la programmation (e.g. Matlab) seraient un atout supplémentaire
PROCÉDURE DE CANDIDATURE
Dépôt des candidatures sous format électronique aux contacts (par courriel aux trois contacts ci- dessous).
Dossier à produire : CV, lettre de motivation, et exposé des compétences en lien avec le sujet de thèse
Échéancier
Date limite de dépôt de la déclaration de candidature : 4 mai 2015
Les candidatures retenues à l’audition seront convoquées entre le 18 et le 22 mai 2015.
CONTACTS
Pour informations complémentaires et envoi des candidatures :
- – Abdel.Rahmani@univ-lemans.fr
- – Sebastien.Boyas@univ-lemans.fr
- – Marc.Jubeau@univ-nantes.fr