La recherche en sciences du sport et de l’exercice présente une réelle disparité entre
homme et femme concernant la population expérimentale qui demeure très largement
masculine. Si les connaissances des adaptations à l’exercice et à la récupération ont
largement évolué ces dernières années, l’impact des différences sexuelles est sous étudié.
Une revue de littérature récente portant sur l’impact du cycle menstruel (CM) sur la
performance physique rapporte que les athlètes féminines perçoivent de manière
systématique une altération de leurs performances sportives au début de la phase
folliculaire et à la fin de phase lutéale. Pourtant, seulement 1% des études s’intéressant à la
performance chez l’athlète féminine a pris en compte au moins une phase du CM. Au cours
d’un exercice physique, un grand nombre de paramètres physiologiques (fonction
cardiorespiratoire, thermorégulation, raideur musculo-tendineuse) est potentiellement
affecté par les variations d’œstrogène et de progestérone du CM. Toutefois, la relation entre
les phases du CM et les paramètres psycho-physiologiques (neuromusculaires, saturation
musculaire en oxygène, cardiorespiratoires, système nerveux autonome) déterminants de la
performance sportive chez l’athlète très entrainée n’a fait l’objet que d’un nombre limité
d’études. Dans ce contexte, le premier objectif de ce projet de thèse est d’identifier l’impact
d’au moins quatre phases du CM sur la réponse mécanique, l’activité neuromusculaire et la
réponse physiologique au cours et en récupération d’un exercice intermittent à haute
intensité. Le deuxième objectif est d’analyser le bénéfice de l’immersion sur la récupération
du système nerveux autonome cardiaque au cours d’au moins deux phases du CM. Enfin, le
troisième objectif est d’étudier la différence entre homme et femme concernant la stratégie
de gestion d’effort et l’apparition de la fatigue neuromusculaire au cours d’un exercice
sportif prolongé.
Ces travaux visent une meilleure compréhension de la relation entre les phases du CM et la
performance afin de répondre à un enjeu sociétal de santé et d’évolution des
représentations de l’entraîneur sportif sur la spécificité de l’athlète féminine. A terme, ces
travaux visent l’optimisation de l’entraînement sportif et de la stratégie de récupération
chez l’athlète féminine.
contrat doctoral – Besançon
Auteur du message
Contrat Doctoral Université Franche-Comté
E-mail
gilles.ravier@univ-fcomte.fr
Site internet (mettre le http://)
Discipline scientifique
STAPS
Lieu et institution de rattachement
Laboratoire C3S UFR STAPS Université de Franche-Comté
Pièce jointe