THESE CIFRE – INSEP

Introduction
Le Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion (Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion, 2022) définit les risques psychosociaux (RPS) comme tout « risque pour la santé physique et mentale », et identifie quatre types de risque : le stress psychologique, les violences internes à l’organisation, les violences provenant de l’extérieur et le syndrome d’épuisement professionnel (i.e., burnout). Dans le sport, un environnement stressant combiné à des compétences intra- et interpersonnelles peu développées, sont les principaux facteurs de contre-performances, de blessures, de troubles de la santé mentale, ou encore d’abandons de carrière chez les SHN et/ou sportifs professionnels. D’autre part, les troubles de la santé mentale ont aujourd’hui remplacé les troubles musculo-squelettiques en tant que cause principale d’incapacité temporaire et permanente de travail dans la plupart des pays développés. Dans la majorité des cas, ces troubles sont liés à une exposition au stress organisationnel. Tandis que la littérature scientifique sur le stress au travail se développe, les études montrent que l’environnement de travail, le niveau de sécurité de l’emploi, la perception de l’état de santé, ainsi que les habiletés cognitives, sociales et les stratégies de coping sont des facteurs majeurs impliqués dans la survenue de la détresse au travail. Enfin, les RPS sont aujourd’hui identifiés comme étant l’impact psychologique de facteurs sociaux et organisationnels sur les individus. Ainsi, pour évaluer un risque, en complément des impacts psychologiques qu’ils peuvent avoir, les facteurs sociaux et organisationnels sont importants à prendre en considération.

Objectifs
Les deux objectifs principaux de ce travail de thèse sont (1) d’identifier et d’évaluer les RPS, et (2) d’évaluer l’efficacité de méthodes de prévention des RPS, auprès de SHN et/ou sportifs professionnels en France. Ces deux objectifs principaux seront déclinés en plusieurs études dont les méthodologies seront adaptées aux objectifs scientifiques et à la faisabilité. Ainsi, une étude qualitative pourra être menée pour identifier les facteurs sociologiques d’intérêts, c’est-à-dire impactant et mobilisables ; une ou plusieurs études quantitatives transversales permettront d’identifier les liens entre les éléments sociodémographiques et d’environnement du sport sur le risque de développer un trouble de la santé mentale ; et une ou plusieurs études prospectives interventionnelles pourront tester l’efficacité de méthodes de prévention des RPS chez les SHN et sportifs professionnels à différents niveaux : au niveau organisationnel, au niveau de l’encadrement sportif, et au niveau des sportifs.

Auteur du message
Alexis RUFFAULT
E-mail
alexis.ruffault@insep.fr
Discipline scientifique
Psychologie et Sociologie du Sport
Lieu et institution de rattachement
Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP)
Pièce jointe